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le blog de karine
12 juillet 2006

Chronique lecture de Juillet

Cette chronique est un lieu d'échange.
Elle naît de ma frustration de lectrice de ne pas pouvoir partager mes lectures avec mon entourage proche qui ne lit pas ou peu, ou pas les mêmes choses, ou on s'en fout ou encore un livre de qui ? ah oui j'aime pas.
Alors sans aucune prétention, sans vouloir jouer à la nouvelle critique littéraire du net, je souhaiterais à travers cette chronique, évoquer mes impressions sur les lectures de mon quotidien, savoir si les autres partagent ou désaprouvent mes sentiments et surtout béneficier des conseils et réferences de lecteurs assidus ou non.

So british !


lodgeblgéditeur : Rivages
coll. Bibliothèque étrangère
date : 1993

Prenez un microcosme par exemple l’univers des conférenciers universitaires, identifiez -le par ces éléments de base : flopée de personnages atypiques, intellectuels et pervers, sexe, mensonge, vanité, trahison, quête pour le pouvoir, complétez-le par une pointe d’exotisme comme un voyage à travers le monde et ses bas fonds et surtout ajoutez-y une bonne dose d’humour à l’anglaise et vous obtenez quoi ?
Une lecture distrayante, qui sent le vécu à plein nez et qui vous fait penser que vous êtes peut être pas conférencière universitaire mais temps mieux !

 

La phrase qui tue : « les bureaux des professeurs sont fermés à clé et dans les secrétariats des départements, les secrétaires désoeuvrées, tricotent, cancanent et collent aux murs des cartes postales que leurs amies plus chanceuses leur ont envoyés de Cornouailles ou de or fou »

 

Les tricoteuses ont bien changé depuis mon cher ami !



So Duras !

durasblgéditeur :Gallimard

coll. : folio

date : 1989

 

C’est le cinquième roman que j’ai lu de la grande dame. Et je peux dire que j’ai encore été séduite.
Dés les premières lignes le ton est donné : l’atmosphère lourde et caniculaire règne, les paysages paradisiaques deviennent un enfer, les personnages sont complexes, tristes, obsédés et nouent des relations tendues et intenses et le rythme s’impose par des dialogues composés de phrases courtes, simples, incisives, ouvertes (j’imagine) sur des grandes plages de silence.
Bon je sais, la façon dont j’en parle ça donne pas trop envie, mais à chaque fois que je commence un livre de Duras, je me dit : tiens ça faisait longtemps, ben ça m’avais manqué.
Je ne suis qu’a mon cinquième livre de cet auteur mais sans pouvoir l’expliquer je crois que quand on en a goûté on peut plus sans passer. Ce qui me plait le plus c’est que j’ai l’impression de lire un film.

 

La phrase qui tue : Elle courut s’habiller dans la salle de bains. Sara alla voir l’enfant. Une fois de plus la fenêtre était fermée. Elle l’ouvrit et revint vers l’enfant. Elle se coucha au pied du lit sur les dalles fraîches de la chambre ….

 

Vraiment so duras !


 

So gore !

grang_blg

éd : Le livre de poche

date : 2006

 

Ce cinquième opus grangéien ne déroge pas à la règle. Très efficace. J’ai retrouvé un univers scabreux en puissance, des personnages écorchés vifs par la dureté de la vie, un contexte oppressant : une Asie du sud-est racoleuse, malsaine, violente, berceau du mal et un sujet original : dans la tête d’un tueur en série.
Encore une fois, je suis tombée dans le panneau.
A croire que mon esprit retors aime se faire du mal. Chaque jour j’avais besoin de ma petite dose de roman noir. Quelque fois dans des moments cruciaux de l’histoire, impossible de décrocher, même au boulot, entre deux coups de téléphone, tapie derrière une pile de dossier et de photocopies je plongeai dans cette histoire glauque.
Malgré un temps d’adaptation les 100 premières pages (j’ai fait un blocage sur le nom du tueur : jacques reverdi. Dés que je lisais ce nom, j’avais la chanson du maçon de nougaro qui me trottait dans la tête. Il a fallu que je vérifie et que je me rende compte que nougaro parle de jacques audiberti et qui n’avait donc rien à voir avec le killer de grangé ) et donc après avoir éloigné de mon esprit jacques audiberti, qui n’avait rien à foutre ici, ben j’ai bien aimé ce livre de suspense (mot qui doit être lu avec prononciation à la française) et je rejoins l’avis d’Agapanthe sur ce point comment j’aimerais pas être dans la tête de ce grangé !

 

La phrase qui tue : ( Y en as pas mais en échange y a un tueur en série qui a tué, alors c’est kif kif !)

TULISKOITULISKOITULISKOI



hadjiblgma saga estivale !

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Commentaires
K
merci j'ai pris note
F
J'adore Duras et plus partculièrement Les petites chevaux de Tarquinia et Dix heures et demie un soir d'été. Si tu n'as pas lu le second, lance toi. Temps idéal pour cette lecture.
K
solution pas trés commode mais solution quand même :<br /> <br /> avoir toujours un livre sur toi, comme ça dés qu'une petite minute de liberté pointe son nez hop tu te plonges dans ton livre.
C
Ben, si cette chronique est un lieu d'échange qui naît d'une frustration, tu peux te dire au moins qu'elle a servie à quelque chose : me faire savoir que j'ai toujours envie de lire, même si mes deux zozos ne m'en laissent plus le temps... Vivement les prochaines chroniques !
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